DSK inaugure une banque au Soudan du Sud, plus jeune Etat du monde

DSK

Dominique Strauss-Kahn, le 14 mai 2013 à Juba au Soudan du Sud
(Photo Ali Ngethi. AFP)

L’ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a inauguré mardi une banque d’investissement à Juba, un des rares établissements de ce type dans le plus jeune pays du monde, indépendant depuis seulement juillet 2011.

Le détail de l’actionnariat de la National Credit Bank (NCB) n’a pas été dévoilé mais y figurent des investisseurs étrangers et des Sud-soudanais.

Ce n’est pas un banque venue de l’étranger, ce sera l’une de vos banques et c’est important pour votre pays, a déclaré, à un parterre de responsables rejoints par quelques curieux, M. Strauss-Kahn, dont les apparitions publiques sont rares, depuis que sa carrière s’est arrêtée net en 2011 après une accusation de viol aux Etats-Unis.

M. Strauss-Kahn était notamment accompagné à Juba par le financier Thierry Leyne, actionnaire majoritaire de la holding financière Anatevka, basée au Luxembourg et cotée à la Bourse de Paris.

Anatevka est notamment la maison-mère du groupe Assya Asset Management, présent au Luxembourg, en Belgique, à Monaco, en Israël, en Suisse et en Roumanie. Miruna Klaus, PDG de la branche suisse de ce groupe était également présente à Juba.

Le gouverneur de la Banque centrale sud-soudanaise, Kornelio Koriom Mayik, a appelé le monde des affaires à investir dans les ressources du Soudan du Sud, pétrole, minerais, agriculture et élevage, malgré l’insécurité persistante et le manque d’infrastructure.

Ce dont (le Soudan du Sud) a besoin c’est de l’expérience nécessaire à un nouveau pays (…) de capital, d’expérience, de méthodes d’investissement de la part de gens expérimentés comme notre ami Dominique, a-t-il déclaré.

Les règles et réglementations sont en place, a-t-il assuré, bien que les nombreuses allégations de corruption ont jusqu’ici largement freiné les investissements dans le pays.

Le Soudan du Sud a conquis son indépendance du Soudan en juillet 2011, après des décennies de guerres civiles entre la rébellion sudiste et le pouvoir de Khartoum.

Le jeune pays a récupéré 75% des réserves pétrolières du Soudan d’avant partition, mais il a ces 16 derniers mois renoncé à 98% de ses recettes budgétaires, en stoppant entre janvier 2012 et avril 2013 sa production de brut, en raison d’un contentieux avec Khartoum sur les frais de transit via les oléoducs situés sur le territoire de ce dernier.

AFP

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